Christine a adoré ce roman d'Olivier Bourdeaut paru en 2016. "En attendant Bojangles" a reçu un très bon accueil du public qui lui a attribué plusieurs prix. Suite à ce succès ce livre a été adapté au cinéma et au théatre (il est présenté au festival d'Avignon le mois prochain).

Et le roman me direz vous ? Passé la surprise de cette couverture un brin surannée, on est plongé dans la vie d'une famille fantasque ... Un couple très amoureux où Georges appelle son épouse chaque jour avec un nouveau prénom sous les yeux d'un enfant ébloui qui les regarde danser sur la musique de Nina Simone "Mr Bojambles"

Et derrière la façade de cette vie où règnent en maître la fantaisie, le jeu et l'excentricité , un drame peu à peu se devine ...  Derrière ce tourbillon que nous raconte cet enfant, la folie est tapie ...

L'auteur, par la voix de ce garçon raconte cette histoire d'amour qui peu à peu se transforme en tragédie...

4e de couverture : Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui mène le bal, c'est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
Un fils raconte une mère extravagante qui fait du quotidien une fête perpétuelle, un père si amoureux que les bizarreries de son épouse sont prétexte à toujours plus de gaité et de délires joyeux. Mais ce qui gouverne cette drôle de famille, c'est l'amour immense qui les unit.

Pour en savoir plus, je vous propose également de lire cette chronique publiée par Paris Mach

Anne L. partage avec nous son dernier coup de coeur, Laetitia ou la fin des hommes d'Ivan Jablonka, prix Médicis 2016.

Partant du principe que l'on ne retient que le nom des assassins mais jamais celui des victimes, ce livre retrace le fait divers plutôt sordide de l'assassinat de Laëtitia Perrais par Tony Meilhon en janvier 2011.

Bien qu'elle considère que ce livre n'est pas tout à fait un roman car il traite d'un fait divers, Anne L. m'a expliqué avoir souhaité lire cet ouvrage pour pour plusieurs raisons :

• cette histoire avait été pendant plusieurs semaines à la une des journaux en 2011
• l'histoire se passe dans une région du Sud de la Loire qu'elle connait bien pour y avoir vécu dans son enfance,
• elle avait assisté à une causerie particulièrement intéressante durant laquelle Jablonka avait présenté à la fois son roman et sa construction lors du dernier salon du livre de Brive

Elle raconte :

Dès le début du livre j'ai été emportée par la manière dont l'auteur fait revivre cette jeune fille. C'est comme une "renaissance". A partir des témoignages des personnes qui l'ont côtoyée il retrace sa courte vie avec une infinité de grâce et de douceur.

La construction du livre alterne systématiquement un chapitre traçant le cheminement de Laëtitia et de sa sœur jumelle vers cette nuit épouvantable de janvier 2011 avec des chapitres plus techniques détaillant l'avancée de l'enquête, la recherche du corps, la mise en cause des "juges" par les représentants de l'Etat mais aussi de sa propre quête pour la "justice envers Laëtitia".

Cette construction très spécifique donne un formidable élan au lecteur et donne un livre qui se dévore et qui révolte !

Je précise je fait que je connaissais la région n'y est pour rien finalement, c'est le récit qui m'a portée tout au long de la lecture !

NB : peut-être quand même quelques longueurs lorsqu'il explique les méandres de la justice mais c'est probablement parce que, la justice, c'est vraiment compliqué !

Sylviane m'a parlé il y a peu d'un livre qui lui avait particulièrement plu. Il s agit de Tabous de Danielle Thiery

C'est un roman policier qu'on lit facilement ...on se croirait dans un film ! On passe d'un chapitre à l'autre et une nouvelle scène se profile à chaque fois... Jusqu'à la fin du livre, on est tenu en haleine !!!!!
 

4ème de couverture :

A quelques jours de Noël, Celia Lapone et son bébé de quatre mois disparaissent brutalement d'une maternité. Le père de l'enfant, issu d'une puissante famille iranienne, est introuvable. L'affaire est complexe. La Pj de Bordeaux décide d'appeler en renfort, l'OCRVP de Paris.

Edwige Marion, la directrice du service, se rend immédiatement sur place avec son équipe et la jeune psychocriminologue Alix de Clavery.

C'est l'occasion pour la nouvelle recrue, spécialiste des crimes sur enfants, de s'imposer face aux priori, et de faire ses preuves sur le terrain. lors que l'enquête des forces de police se heurte à la puissance es tabous, Alix va découvrir une vérité plus terrifiante encore.

Ce roman permet de retrouver Edwige Marion, personnage récurrent de plusieurs des livres de Danielle Thiery.

Je ne peux m'empêcher de vous faire partager un extrait de l'article de Sandra B. sur son blog Passion thrillers :

Un titre bien énigmatique donc ! Un sujet qui est le thème du livre mais on ne peut pas en parler ? Comment faire ? Comptez sur Danielle Thiéry pour vous aider à comprendre ! Mais quels sont ces tabous qui seraient, dans la logique, le moteur de l'histoire ? Bien entendu je ne vais pas vous livre la réponse sur un plateau car ce n'est qu'à la fin que ce titre prendra tout sons sens ! Ce n'est qu'à la fin que toute la puissance du livre est révélée et ce n'est que du bonheur !  (...)

Danielle Thiéry pose ses fondations pierre après pierre et enferme progressivement son lecteur dans une prison qui n'a rien de doré. Une prison certes imaginaire mais l'impression d'être prisonnier de ses lignes se fait vite sentir. L'auteure sait où elle va (heureusement 😉), mais nous, lecteurs, on n'a pas la moindre idée de l'endroit où elle va nous emmener, et ce jusqu'au final !

Une histoire bien ficelée que l'on ne peut lâcher qu'une fois le dernier mot posé ! 

Au sujet de l'auteur :

Danielle Thiery était une des invitées du dernier POLAR DU SUD qui s'est déroulé à Toulouse il y a quelques mois... J'ai découvert en préparant l'article qu'elle est une ancienne commissaire divisionnaire (l'une des premières femmes de l’histoire de la police française à accéder à ce grade souligne wikipédia). Une femme qui connait donc bien le monde qu'elle décrit dans ses romans policiers et qui nous prend dans ses filets avec un art consommé du suspense !

Vous pouvez découvrir plusieurs de ses ouvrages en rayon, par exemple

• Crimes de Seine (interview de l'auteur ici)
• Origine inconnue

Christine partage avec nous son coup de coeur pour La Vie en Rosalie de Nicolas BARREAU !

Rosalie Laurent tient une jolie papeterie à Paris rue du Dragon, où elle confectionne et vend des cartes poétiques.

Un jour, un vieil homme entre et renverse un présentoir. Quelle n'est pas la surprise de Rosalie face à cet inconnu qui n'est autre que Max Marchais, dont les albums ont bercé sa jeunesse !

Séduit par son talent, il lui propose d'illustrer son célèbre conte, Le Tigre bleu.

Ravie de cette heureuse collaboration, elle expose l'ouvrage publié dans sa devanture.

 Mais un jour, un professeur de littérature anglo-saxonne, fraîchement débarqué des États-Unis, surgit dans son magasin et, après avoir lui aussi renversé un présentoir, soutient mordicus que l'histoire du Tigre bleu lui appartient.
Max Marchais serait-il un plagiaire ? Les deux jeunes gens, d'abord hostiles, vont faire cause commune pour enquêter et mettre au jour un secret qui les liera à tout jamais.

Comme dans les précédents Barreau, le destin se nourrit de coïncidences, de hasards et l'amour savamment contrarié doit triompher de malentendus et quiproquos.
 

L'avis de Christine :  Régal de suspense et d'émotion, La Vie en Rosalie est une histoire mutine dont le charme délicatement anachronique est une incitation à prendre son temps et savourer les petits riens de la vie.

Katharina Hagena nous surprend avec un premier roman poétique et singulier "Le goût des pépins de pomme"

À la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament.

À sa grande surprise, Iris hérite de la maison. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin, ses souvenirs font resurgir l'histoire émouvante et tragique de trois générations de femmes.

Un grand roman sur le souvenir et l'oubli.

Commentaire de Christine : 

C'est un livre poétique, romantique, d’un style "impressionniste", c’est comme si vous regardiez un tableau sur lequel vous voyez une maison, un grand jardin plein d’arbres fruitiers et de fleurs, et dans ce cadre bucolique vous rencontriez trois générations de femmes. Leurs histoires sont racontées par Inès la plus jeune.

Delphine PERAS (L'Express) termine ainsi son article : Assurément, on ne regrette pas de lire jusqu'au bout ce curieux roman aux accents très domestiques, et finalement plus philosophique qu'il n'y paraît. Sa petite musique sensible et sensuelle ne ressemble à aucune autre. 

Je vous conseille également la lecture de cet article du Monde