Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 février 2016 6 27 /02 /février /2016 14:46

L'histoire qui se déroule sous notre nez devrait être la plus nette, et pourtant c'est la plus trouble.

Julian Barnes

Presque tous nos souvenirs sont faux

Après avoir lu le dernier roman de Julian Barnes (Une fille, qui danse), Anne Lise nous fait partager son coup de cœur...

Le livre se déroule sur 2 époques de la vie du narrateur Tony : tout d'abord sa jeunesse (au temps du lycée) puis vers 60 ans.

Pour moi le thème principal est l'Histoire et les éléments déclencheurs des événements majeurs. Et ce qui en découle ... le remord et le regret ! D'autres y trouvent le thème de la mémoire et plus particulièrement "les imperfections de la mémoire humaine"

Un bref résumé :

Au début du roman, on suit les aventures d'une bande de copains de lycées, qui se sépare à la fac. Tony est amoureux de Veronica, et quelque temps après leur rupture il apprend qu’elle sort maintenant avec Adrian l'un de ses anciens camarades de lycée (le plus brillant).

Il leur écrit alors une lettre épouvantable.

Peu de temps après il apprend le suicide d'Adrian.

Quarante ans après, il reçoit une lettre d'un notaire qui lui remet ces souvenirs en tête et.....

je n'en dirai pas plus !

Le portrait apaisé qu'un sexagénaire se faisait de lui-même est brisé par l'exhumation d'un vieux journal intime. Virtuose. lérama

Quant au titre de l'article, c'est une citation de l'auteur issue d'une longue interview donnée au NouvelObs: Très simple en apparence, très complexe en vérité, «Une fille, qui danse» est le récit formidablement réussi d'une vie ratée et l'exposition méthodique d'une mémoire défaillante, sans cesse bousculée.

Et voici le mot de l'éditeur : 

Ceux qui veulent nier le passage du temps disent : quarante ans, ce n’est rien, à cinquante ans on est dans la fleur de l’âge, la soixantaine est la nouvelle quarantaine et ainsi de suite. Je sais pour ma part qu’il y a un temps objectif, mais aussi un temps subjectif… le vrai, qui se mesure dans notre relation à la mémoire. Alors, quand cette chose étrange est arrivée, quand les nouveaux souvenirs me sont soudain revenus, ça a été comme si, pendant ce moment-là, le temps avait été inversé… Comme si le fleuve avait coulé vers l’amont.

    Tony, la soixantaine, a pris sa retraite. Il a connu une existence assez terne, un mariage qui l’a été aussi. Autrefois il a beaucoup fréquenté Veronica, mais ils se sont éloignés l’un de l’autre. Apprenant un peu plus tard qu’elle sortait avec Adrian, le plus brillant de ses anciens condisciples de lycée et de fac, la colère et la déception lui ont fait écrire une lettre épouvantable aux deux amoureux. Peu après, il apprendra le suicide d’Adrian.
Pourquoi Adrian s’est-il tué ? Quarante ans plus tard, le passé va ressurgir, des souvenirs soigneusement occultés remonter à la surface – Veronica dansant un soir pour Tony, un weekend dérangeant chez ses parents à elle… Et puis, soudain, la lettre d’un notaire, un testament difficile à comprendre et finalement, la terrible vérité, qui bouleversera Tony comme chacun des lecteurs d’Une fille, qui danse.

     Julian Barnes vit à Londres. Auteur de quatorze romans ou recueils de nouvelles et de quatre essais, traduits en plus de trente langues, il a reçu en 2011 le prix David Cohen pour l’ensemble de son œuvre. Toujours en 2011, Une fille, qui danse a été couronné par le prestigieux Man Booker Prize.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Rechercher

Catégories