Georgette K. partage avec nous ses sentiments sur ce livre célèbre "Si c'est un homme", sur un sujet toujours d'actualité...
Primo Levi, juif italien, chimiste, militant anti fasciste, raconte l'enfer de son séjour au camp d’Auschwitz de 1944 à 1945, 2 hivers, jusqu'à sa libération par les troupes russes.
Jour après jour, relatées dans les détails, les différentes étapes de la déshumanisation de ces troupeaux de condamnés, les travaux forcés, la faim, le dénuement, le désespoir, les souffrances endurées, heure après heure dans la promiscuité dégradante avec en toile de fond "la sortie par la cheminée".
Récit incroyable, glaçant sur le quotidien, de ce raffinement dans la torture. Mêlées au récit, une réflexion, une analyse sur cette expérience in vivo où apparaissent 2 catégories d'humains : les élus et les damnés. Terrible expérience à valeur anthropologique.
Un livre bouleversant, toujours actuel.
Quatrième de couverture : Un récit unique sur les camps de concentration, une réflexion morale sur la douleur, sublimée en une vision de la vie.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Primo Levi, vingt-quatre ans, juif, lutte aux côtés des maquisards antifascistes du Piémont. Capturé en 1943, il se retrouve peu après à Auschwitz, ou il demeurera plus d'un an avant d'être libéré par l'armée russe en janvier 1945.Au camp, il observe tout. Il se souviendra de tout, racontera tout: la promiscuité des blocks-dortoirs, les camarades qu'on y découvre à l'aube, morts de froid et de faim; les humiliations et le travail quotidiens, sous les coups de trique des kapos; les «sélections» périodiques ou l'on sépare les malades des bien-portants pour les envoyer à la mort; les pendaisons pour l'exemple; les trains, bourrés de juifs et de tziganes, qu'on dirige dès leur arrivée vers les crématoires...Et pourtant, dans ce récit, la dignité la plus impressionnante; aucune haine, aucun excès, aucune exploitation des souffrances personnelles, mais une réflexion morale sur la douleur, sublimée en une vision de la vie.
Deux autres idées de lecture sur le sujet : "Kinderzimmer" de Valentine Goby et "Hippocrate aux enfers, le médecin des camps de la mort" de Michel Cymes.
